Nota
Tout et rien
Traducción al francés de Todo y nada, nota de tapa de la MU 101. Sur un territoire où se rencontrent trois frontières, on ne trouvent, sans être enregistrés, qu’un seul policier et un seul médecin. Sur décision de la Commission Inter-américaine des Droits de l’Homme (CIDH), l’État Argentin dû reconnaître la propriété commune des terres wichis et criollos. Abandonnés et forcés à vivre sans rien, on entendit parler d’eux lorsque huit criollos furent accusés d’avoir violé une fille wichi handicapée. Pour la première fois, ils font entendre leur voix.
- Ici, se trouve la fin de tout. Nous sommes à la frontière nord, à la limite de l’imagination. Pourtant, c’est une pure réalité. La dernière route se trouve à 65 kilomètres et le bus oscille au rythme de la terre aride, croise de maigres lits de rivières et passe au milieu de bœufs affamés. Cette traversée dure six heures et son prix, élevé, en empêche l’accès à plus d’un. En conséquent le bus est quasiment vide, bien qu’il se dirige vers un village de 4500 habitants, toujours argentins. Je ne sais pas si c’est un voyage vers le passé ou le futur, mais c’est ainsi qu’est le présent : avec des traces des deux de toute part, en attirant même notre confusion.
Nous arrivons.
Nous sommes au Paraje Alto de la Sierra, triple frontière internationale et provinciale, village où une petite fille wichi, handicapée, fut violée par huit criollos.
Ce n’est pas uniquement cette histoire que je vais raconter.
C’est quelque chose de pire.
Je vais raconter l’histoire de tout ce qui peut se voir dans cette zone atroce.
- Tout d’abord, voyons où nous sommes. L’anthropologue John Palmer règle le GPS pour arriver à Alto la Sierra. Nous sommes à Tartagal, à 350 kilomètres de notre destination et à la seule table occupée du seul restaurant ouvert. Palmer nettoie de sa main la naRomerrelée rouge et blanc. Ce dernier décrit l’histoire de cet endroit comme vide. Dans les années 1910, arril’Églisees premiers pasteurs anglicans, anglais comme lui. Ils arrivèrent avec un Bible traduite en wichi. La relation entre les deux peuples fut intense – en 1975, l’Église anglicane nomma le premier évêque wichi – mais courte : elle prit fin en 1982 avec la guerre des Malouines. Les prêtres furent menacés par un certain Commandant, Antonio Rivero. En conséquent, environ 60 britanniques s’échapèrent en Bolivie en passant par cette frontière. Quand ils purent revenir, ils se retrouvèrent face à une communauté qui avait maintenu sa foi et son institution. Aujourd’hui, les caciques se disent toujours anglicans. En réalité, qu’est-ce que nous explique Palmer ? Premièrement, que nous nous dirigeons vers le dernier endroit d’Argentine apprivoisé par l’Occident. Ce n’est pas rien. Ensuite, qu’il s’agit d’une communauté qui embrassa une croyance « civilisatrice », plus respectueuse envers la diversité que la religion catholique.
- Vingt ans de batailles physiques et juridiques – y compris une condamnation de l’État Argentin par la CIDH – qui se terminèrent par un acte signé à deux reprises. Il fut signé une première fois, le 17 octobre 2007, par le gouverneur de l’époque Juan Carlos Romero, le conseiller des caciques de l’organisation wichi Lhaka Honhat, l’Organisation des Familles Criolles, l’Eglise anglicane de l’Argentine du Nord et l’OIT. Cet acte fut signé une seconde fois en janvier 2014 par l’actuel gouverneur Juan Manuel Urtubey ainsi que l’ancienne ministre Alicia Kirchner. Ainsi, la province de Salta déclara formellement 450 milles hectares propriété communautaire du peuple wichi habitant à Alto de Sierra. D’autres 253 milles hectares furent cédés aux criollos vivant là bas. Chaque territoire fut ainsi délimité. Cependant, la communauté doit établir quels wichis et criollos se localisent dans chaque zone. Qu’est ce que cela signifie ? Nous allons voir.
- Le 28 novembre dernier, une fille wichi fut violée par huit hommes criollos. L’affaire parut six mois après, lorsque la fille dut être soumise à une césarienne d’urgence en raison de l’acéphalie de son bébé. Le peu de passagers se trouvant dans le bus savent que nous sommes ici pour ça. Il n’est pas facile de distinguer les wichis des criollos.
Je demande à la femme à côté de moi comment arriver à la maison de l’évêque Asencio Pérez, porte d’entrée sur la communauté selon Palmer. « C’est elle la fille – signale la personne sur le siège d’en face –. Et moi je suis la mère de l’un des détenus ».
- Voici à quoi ressemble la terre où l’identité d’une enfant fut transformée jusqu’à aujourd’hui être considérée comme « La Wichi violée ». Pour arriver à la communauté, nous devons longer un étang. La frontière est marquée par l’hôpital et l’école. L’évêque Asencio vit au cœur du hameau. Il est malade. Ce jour là, il fut l’un des premiers à arriver. « Il était 9 heures du matin tout au plus. La jeune fille avait faim et s’en alla sur la colline manger les fruits du quebracho – arbre originaire d’Amérique du Sud. Deux autres filles, qui partirent acheter du pain, virent les criollos l’attraper. Ils les poursuivirent aussi, en vain. Lorsque la communauté l’apprit, nous fûmes tous ensemble à l’hôpital où nous vîmes les deux filles crier qu’elles les avaient vus. Ils avait bandé les yeux et la bouche de la pauvre enfant. Elle criait « I-ton-no, i-ton-no », traduit « ils m’ont traînée ».
L’anthropologue Palmer, témoin de la déclaration que la Wichi Violée fit quelques mois plus tard aux tribunaux de Tartagal, l’écouta répéter la même chose. Encore et encore. Ce fut la seule chose qu’elle dit.
- Monologue de l’évêque :
« J’aimerais que vous, premièrement, compreniez quelque chose : l’appel est toujours juste et nécessaire, toujours. Pourquoi ? Tout le monde sait que nous avons été exterminés, qu’on nous a tout pris. On est devenu sans papiers. Aujourd’hui, nous avons des papiers, nous sommes Argentins. Il y a des règles dans l’État Argentin et c’est pour cela que nous revendiquons les droits que nous avons mais que l’on ne nous donne pas. Par exemple, lors du cas de la petite fille violée, la justice ne fit pas son travail. Pourquoi ? Car elle fait partie du peuple indigène. Juste pour ça. Et c’est pour cela que nous faisons appel. À la justice et au monde. Il faut en finir. Ils jouent avec nous. Le tribunal s’est demandé s’il y avait eu viol. Comment peuvent-ils poser cette question ? Je suis évêque et je témoigne. J’ai parlé avec d’autres témoins qui m’ont dit l’avoir vu. Seulement, la justice n’a pas fait appel à ces témoignages. Pourquoi ? Car lorsque la nouvelle est sortie, ils l’expédièrent. Certains témoins sont mineurs et tous ne purent être entendus car ils ne parlent pas la même langue. Je me suis présenté pour les traduire, mais ma proposition fut refusée. Pourquoi ? Les filles ont témoigné. Cependant, ne parlant pas beaucoup de castillan et entourées par les forces de l’ordre, elles prirent peur. Les gens ont très peur de la police. Il faut que la justice l’entende, et qu’elle le comprenne. Avec cette agression sexuelle, nous réclamons justice. Le député Ramon Villa, après que nous l’y ayons poussé, présenta la situation. Vinrent également jusque ici les députés de la Commission des Droits de l’Homme. Nous réclamons la reconnaissance du viol mais également de toutes les autres injustices. Nous leur avons fait remarquer que lorsqu’un candidat politique fait campagne, il parle des droits à l’éducation, à la santé et à la sécurité. Mais où sont-ils ? Où est la sécurité ? La police ici ne comporte qu’un seul policier. Il n’a même pas de téléphone. Aujourd’hui avec cette histoire, ils nous ont fourni un téléphone. Mais nous en avions toujours demandé un sans jamais avoir eu de réponse positive. Une agression sexuelle et on en a un de suite. Pourquoi ? Car ils ont honte. Ils ont honte car cette histoire a été publiée par la presse. Et voilà l’injustice que nous vivons. La santé ? L’hôpital n’a qu’un seul médecin. Ce n’est pas possible. C’est un frère de Bolivie. Et comme vous le savez bien, un bolivien subit les mêmes discriminations que nous. Voici ce qu’il se passe. Regardez la communauté : nous avons l’électricité, un collège, un hôpital. Tout ça s’est gagné en se battant, tout ça est venu de nous même. Depuis des grèves de la faim sur la place de Salta, des recours à Buenos Aires et devant des juridictions internationales, en passant par les rejets, en refusant qu’ils nous divisent, nous sommes passés par tout ça. Nous ne faisons pas de discrimination. Nous sommes tous égaux ! Nous sommes des êtres humains. On peut très bien s’entendre en tant que tels. Cela est juste et nécessaire ».
- L’hôpital est constitué d’un spécialiste en nutrition et d’un médecin – Juan Carlos Limache Mamani – qui fait tout. Littéralement tout.
C’est son premier travail mais il n’a pas été enregistré.
C’est le premier que l’on appelle, il n’arrête pas.
Il a déjà fait trois déclarations pour attester de la violation de la fille. Le discréditer est une clé pour la défense des criollos, qui en use bien. Aujourd’hui, il aurait dû se présenter à nouveau devant les tribunaux de Tartagal, mais l’unique véhicule disponible, l’ambulance, ne fonctionne pas.
Le docteur Limache raconte qu’il fut accepté à l’université de Chuquisaca, que sa cousine suivit une spécialité à l’hôpital Garraham et que ce fut elle qui l’encouragea à se présenter pour le poste vacant à Alto la Sierra. Il a été jusque là bas pour l’obtenir. Quarante-huit heures après, il était déjà en charge tout. « La seule chose qu’ils me dirent fut : tu ne peux rien signer ». Cette restriction allait jusqu’à son contrat : il commença à travailler en septembre dernier sans papier formalisant ses responsabilités. Depuis, il travaille 16 heures par jour pour 22.500 pesos mensuels (environ 1365 euros). Il reçut son salaire de septembre en mai, lorsqu’il fut nommé « Médecin d’urgence en zone défavorable ». Les quatre autres mois ne lui ont toujours pas été payés.
- C’est ainsi que le Docteur Limache raconte le jour de l’horreur : « Quand on m’a averti qu’une petite fille gisait sur le sol, je me suis rendu sur place. Je demandai : que s’est-il passé ici ? Cette fille fut victime d’un abus sexuel. Je vis qu’elle allait mal, repliée sur elle-même, alors je l’amenai là bas. Je l’examinai et trouvai une déchirure périnéale, des aménorrhées (sang vaginal) et une douleur abdominale intense, que je ne pouvais arrêter. Je ne pouvais pas la laisser comme ça. Je lui administrai un analgésique. On m’informa alors que le médecin légal allait arriver. Je ne pus rien faire de plus. Si on ne m’avait pas dit que le médecin légal arriverait, j’aurais pu lui faire un test de grossesse, réaliser des prélèvements pour le laboratoire ainsi que des analyses. Mais tout ça m’échappa des mains ».
Le médecin légiste n’arriva jamais.
Quatre jours plus tard, à 5 heures du matin, un officier se rendit à la maison de la petite fille avec pour ordre de la transférer à Aguaray. Sa mère l’accompagna. Une fois là bas, deux médecins l’examinèrent.
Francisca, sa mère, me raconta ensuite qu’elle pouvait entendre les cris de sa fille depuis le couloir et qu’après une longue attente elle put enfin s’adresser à une doctoresse. Cette dernière lui affirma qu’il y avait eu viol. Pourtant, le médecin légiste informa le Docteur Limache du fait qu’il n’avait pu le constater. La petite fille s’était baignée, plusieurs jours avaient passé, il était devenu difficile de l’interroger. « Selon ses papiers elle a 12 ans, mais souffrant d’un retard de maturité, elle se comporte comme une enfant de 6 ans », nous expliqua le Docteur Limache.
C’est alors que les criollos, qui avaient été arrêtés pour l’agression, furent libérés avec l’obligation de se présenter chaque vendredi au poste de police d’Alto la Sierra. Il semblait que c’était tout ce que la communauté wichi pouvait espérer de la justice.
Des mois plus tard, le Docteur Limache reçut l’enfant. « Elle soufrait de gênes stomacales, sa mère craignait le pire. Nous le confirmions : elle était enceinte ». Je calculai qu’elle en était déjà à 20 semaines, ce qui était supérieur à la limite légale pour pratiquer un avortement. Nous ne pouvions plus que réaliser des contrôles de façon régulière.
Deux mois passèrent, et arriva l’inattendu : les médecins de la fondation Culture Native, créée par le chanteur folklore Jorge Rojas, arrivèrent à la communauté et s’installèrent à l’école afin de pratiquer des consultations. Jusque là, les consultations concernaient uniquement Francisca et sa fille.
Ils lui firent une échographie (le Docteur Limache disaient : « l’appareil était à l’hôpital mais je ne savais pas l’utiliser »).
Ils diagnostiquèrent un sérieux risque et ordonnèrent une césarienne d’urgence.
Ils diffusèrent tout ce que l’enfant avait supporté.
Avec la nouvelle transmise par les journaux nationaux, les choses s’accélérèrent. Un hélicoptère fut envoyé pour transférer la fille et sa mère à l’Hôpital de santé Maternelle et Infantile de Salta. Francisca raconta plus tard qu’on lui montra le fœtus mort. Il était entièrement formé, mais on pouvait voir une entaille au niveau de la bouche et de la tête.
Je répéta tout cela au Docteur Limache : la succession d’impuissance, précarité et lacunes. Je lui demandai si tout cela n’avait pas été monté de sorte à rendre impossible l’enquête concernant une plainte pour violence sexuelle. Il répondit sans le moindre doute : « Exactement. Et ici, elle n’est pas la seule dans ce cas. Il y en a d’autres. Depuis mon arrivée, je me suis occupé de soixante grossesses, dont beaucoup de petites filles et sans père. De plus si je leur demandais qui était le père, aucune ne voulait répondre. Elles ont peur. C’est une boîte de Pandore : si l’une d’entre elles parle, toutes commenceront à faire de même. Et c’est ainsi que l’on va commencer à se rendre compte de ce qu’il se passe ici ».
Il me dit plus tard qu’il se sentait menacé, raison pour laquelle il ne sortait jamais de l’hôpital. « Je consulte et dors ici jusqu’à ce que tout cela s’estompe ».
- Dans la cour de l’école primaire, l’on danse pour le carnaval. Y travaille Julio Diaz, président de la communauté wichi Choway, enseignant bilingue et pasteur anglican. Son regard porte au loin. Il raconte comment il entendit, par les chaînes nationales, la – alors – présidente Cristina Fernandez de Kirchner dire qu’à Alto la Sierra on avait construit un complexe sportif. « Vous le voyez vous ? Il n’y en a pas. L’argent a été envoyé, mais il s’est perdu en chemin ». Il y a deux mois, il vit arriver le président Mauricio Macri à la municipalité de Victoria – de laquelle dépend sa communauté –. Celui-ci était accompagné du gouverneur Juan Manuel Urtubey ainsi que de la Ministre de la sécurité, Patricia Bullrich, afin d’annoncer un ambitieux plan de sécurité. L’objectif : la lutte contre le narcotrafic. « Que voyez vous ? ». On ne voit que de l’absurdité : une zone de triple-frontière, et un seul policier.
- Dans la maison de brique molle et de foin de l’enfant, se trouvent aujourd’hui des tas de briques solides et de tôles. Ils furent déposés hier. Francisca ne sait lequel de tous les organismes de l’État se déchargea ainsi de toute culpabilité. Il fallut passer par tout ça, me dit-elle, pour qu’elle soit informée qu’elle avait droit à une aide sociale pour avoir neufs fils et une fille – celle-ci handicapée. Il fallut passer par tout ça pour qu’elle sache que sa fille souffrait d’épilepsie et qu’on lui fournisse un traitement adéquat. Il fallait la voir. L’image m’est restée en tête : une petite fille, sur une couchette, se suçant le pouce en dormant.
- La Cour Suprême de Salta demanda la jugement politique du juge et du procureur qui étaient en charge de l’affaire jusqu’à sa libération par les médias. De plus, elle désigna un autre procureur et ordonna la détention des criollos. Trois d’entre eux, mineurs, furent remis en liberté jusqu’au jugement. Un autre, en fuite, est recherché et les quatre autres sont en détention dans les lieux différents. Les mères, pères et frères de ces criollos sont aujourd’hui en face de moi, me racontant comment ils furent battus en prison. L’une d’entre elles m’explique que son fils était au travail ce jour là. Les autres me clamèrent que les leurs étaient à la maison. Elles en vinrent à me dire que la petite wichi seraient, en réalité, une adulte au comportement douteux. Je compris récemment pourquoi Francisca m’avait dit cela : « On peut raconter beaucoup de choses avec des mots. Ce qu’il faut, c’est voir par soi-même ». Elle me conduit ensuite jusqu’au lit de sa fille.
- À 2 heures du matin, alors qu’Alto la Sierra était au plus sombre, nous prîmes le bus qui nous déposa à Tartagal dans la matinée. Nous sommes à la seule pâtisserie de la seule place. Arrive alors l’avocate de la défense, des criollos, Sarah Esper, une tornade qui sourit dès lors qu’on la présente comme la filleule artistique du folklore El Chaqueño Palavecino. Elle salua d’une bise les hommes occupant la table voisine. Celui qui la félicite est conseiller. L’avocate le félicite : « vous êtes du bon côté ». Nous marchons ensuite ensemble jusqu’au tribunal. En chemin elle nous raconte qu’elle se rend là bas afin de contester et bloquer le dispositif mis en place pour le nouveau procureur. Voici son plan : réaliser une investigation sur le lieux des faits, recueillir les témoignages sur place car les transferts sont coûteux, et réaliser les prélèvements ADN sur le fœtus. Que signifie tout ça ? Tout d’abord, faire en sorte que les preuves ne puissent être récupérées ne correspond pas à une défense de personnes innocentes. Ensuite cela décrit la situation actuelle : l’avocate a utilisé les médias pour questionner la victime, semer des doutes sur son âge, son comportement sexuel et sur l’origine de sa grossesse. C’est ce qui lui valut les félicitations du conseiller. Enfin, elle anticipe ce qui est à venir : un résumé rempli de recours qui retardent l’arrivée au jugement oral. En attendant, à la maison de La Wichi violée, on reçoit des briques et des tôles
- Sur la table, il y a du maïs, du riz, du poulet et des brocolis. Il y a aussi cinq enfants et un bébé. Tous prononcent des mots dans trois langues différentes : castillan, anglais et wichi. Voici la famille de l’anthropologue britannique John Palmer et de la belle wichi Tojweya. On partage le déjeuner ainsi que notre voyage à Alto la Sierra. « On pourrait savoir ce qu’il s’est réellement passé ? », nous demande Palmer. « On sait déjà tous quelque chose », dis-je, sans penser à la porte que je venais d’entrouvrir. « Nous savons que cette fillette va devoir affronter les démons de toute une société ». Tpojewa se mit alors à parler wichi. John m’expliqua qu’elle souhaitait me raconter quelque chose dans sa langue afin de pouvoir mieux s’exprimer.
- Monologue d’une femme wichi :
« Je souhaite te raconter l’histoire de Cordelia. Cordelia était mon amie ainsi que l’amie de tous. Elle aimait se promenait seule sur la colline. Elle aimait cela car elle ne se sentait jamais seule là bas et qu’elle avait besoin de compagnie. Elle se mettait deux doigts dans la bouche afin d’imiter le cri de l’oiseau. Nous l’écoutions toutes, et allions courir sur la colline avec elle. Un jour, des criollos arrivèrent à la communauté pour acheter des animaux. Ils restèrent plusieurs jours car les animaux étaient en liberté. Ils devaient donc les chercher et les charger dans le camion. Pendant cette période, Cordelia disparût. Alors que nous la cherchions tous, son frère la trouva. Ses mains étaient liées, de même que ses jambes, elles en position ouvertes. Ils lui avaient mis un t-shirt dans la bouche et l’avaient violée. Se mettant deux doigts dans la bouche et sifflant, elle les avaient appelés : venez me violer ».
- Je comprends donc.
Je comprends l’image de liberté que représente Cordelia se promenant seule, insouciante sur la colline.
Je comprends toutes les femmes qui, depuis le viol systématique de toutes ces Cordelias, ont peur de se balader seule.
Je comprends ce qu’il se passe et pourquoi.
Et c’est ainsi que cette histoire fut ramenée à ces deux doigts dans la bouche.
Vous entendez ?
La Wichi violée nous appelle.
Nous sommes toutes la petite wichi.
Traducción: Alicia Barotte
Nota
Mujeres trabajadoras en la calle: “Juntas, llegamos a todo”

Los feminismos siguen siendo el único movimiento que tiene la capacidad de transversalizar la unidad, amplia, y poner en Avenida de Mayo, de cara a Plaza Congreso, cuadras y cuadras de columnas que van desde el sindicalismo, a los movimientos sociales, a la izquierda, al kirchnerismo.
Aún cuando por Hipólito Yrigoyen ingrese la enorme columna de la intersindical feminista seguida por poco del oficialismo; y por el otro costado, por Avenida de Mayo, ingrese la izquierda; todos los espacios comparten plaza a menos de un mes de elecciones generales que definen quién presidirá el país.
Esa es la noticia: seguimos transversalmente en la calle.
Video: Sebastián Smok.
De la economía popular a la formal
“Creían que el movimiento había desaparecido porque no estaba en la calle, pero estábamos en cada uno de nuestros territorios, ahí también damos la batalla y la lucha”, dice Leonor Cruz, Secretaria de Géneros y Diversidad de la CTA Autónoma, frente a la enorme columna de trabajadoras que son protagonistas de esta marcha. Las tres banderas que encabezan: UTEP, CTA y CTA Autónoma. De la economía popular a la economía formal, todas adentro.

Junto a ellas también marchan familias de víctimas de femicidios: Marta y Guillermo, mamá y papá de Lucía Pérez; y Daniel y Susana, papá y mamá de Cecilia Basaldúa, que salieron desde la sede de MU junto a un grupo de mujeres que les siguen con los pañuelos blancos que bordan dos palabras: Nunca Más.

No con el FMI
Dice Leonor: “La derecha más fascista de nuestro país tiene una agenda muy clara contra el feminismo, quieren ir contra cada uno de los derechos que hemos conquistado con sangre y a fuerza de lucha; pero no lo vamos a permitir. Estamos en la más amplia y diversa unidad de vuelta en la calle porque a la derecha la vamos a enfrentar, pero también vamos a decir: no es con el FMI, porque somos las trabajadoras, las precarizadas, las compañeras del barrio, las que más sufren el ajuste”.
Leonor llegó a Plaza Congreso desde Tucumán, trayendo lo que se ve fuera del centro porteño: “En nuestra Argentina profunda lo que se ve es la pobreza, en todas sus dimensiones, pero el movimiento feminista en la provincia es lo más fuerte que hay, es donde está la unidad y donde nosotras resistimos”.
Sobre la transversalidad habla también Silvia León, referente de ATE Nacional: “Hoy el objetivo tiene que ser que las derechas no avancen en nuestro país. Los 30 mil compañeros desaparecidos y muertos no murieron en vano, y las víctimas de femicidio tampoco”.
Silvia, rodeada de pañuelos verdes, sostiene junto a las familias de víctimas de femicidios, que tienen las fotos de sus hijas colgando en el pecho, los pañuelos blancos. Los feminismos honran el legado que los derechos humanos construyeron en la calle, con los pies. Dice Silvia: “Nosotras peleamos por soberanía, por educación, por salud, y también seguimos el camino de las Madres, las Abuelas, de los 30 mil, pero también de los familiares. Hay un tiempo que se termina, el de la verticalidad, el del verticalismo y del patriarcado, ahora toca construir transversal y federalmente”

Significado de la libertad
Marta y Guillermo, llegaron desde Mar del Plata a las siete de la mañana; junto a Susana y Daniel, se colgaron las fotos de sus hijas en el pecho: Lucía Pérez y Cecilia Basaldúa, dos femicidios territoriales emblemáticos, donde las tramas narco barriales marcaron como alerta una emergencia que traen las periferias.
¿Por qué recorrer la Ruta 2 durante toda la noche para marchar? Contesta Marta Montero, mamá de Lucía: “Para gritar que no vamos a permitir perder nuestros derechos, lo que hemos conquistado en este tiempo de lucha que no es solo el reciente, me voy más lejos: en este tiempo de democracia que es el tiempo en el que podemos salir, podemos luchar, y también decir lo que pensamos. Todo esto está en peligro, no podemos permitir que venga alguien a decirnos lo que tenemos o lo que podemos hacer, que corten nuestros derechos y lo conseguido: por ejemplo un ministerio. Todas las mujeres no tenemos la suerte de que nos acompañen los gremios, las organizaciones; hay muchas mujeres que están solas, pero vos sabés que hay una puerta que podés golpear y que se va a abrir. Ahora corremos el peligro de que todo eso se termine».

Marta Montero y Guillermo Pérez, los padres de Lucía (Foto: Sebastián Smok)
¿Por qué creés que quieren que se termine?
Porque somos muchas, hemos tomado la calle, hemos salido, y nuestra palabra se ha hecho escuchar. Y así hemos logrado cambios: el más importante fue el aborto legal. Es imposible no pensar hoy en día que una mujer no tiene derecho de poder decidir sobre su vida.Yo soy una persona de fe, creo en dios, en la virgen, pero no creo en que alguien pueda decirnos que esto tiene que ser de una sola manera porque creo en la libertad de las personas, y si alguien no quiere tener un hijo es respetable.
Libertad es una palabra hoy disputada, ¿qué significa?
Libertad significa levantarme, salir a la calle y decir lo que pienso sin censura de nadie, poder acompañar a alguien, poder hablar, poder estar. El libertario es otra cosa: son los que nos quieren vender que vamos a estar mejor por cosas que no terminamos ni de entender, es un juego de palabras siniestro que termina en opresión.

Foto: Sol Tunni.
¿Qué tienen que hacer los movimientos feministas?
No los tenemos que dejar avanzar. A mí no me representa una persona que esté con una agresividad tal que se le nota, en su manera de hablar, de moverse, a mi no me representa esa violencia, pero estamos viviendo en un momento muy difícil que hoy todo es violencia. El enojo hoy está peor que nunca, o tal vez tenga otra visibilidad, antes se tapaba más, hoy lo ves en un medio, en una red social, es más visible, por eso parece que pasa más.
¿Cómo volvemos para volver a ser marea?
Es muy importante creer en nosotras mismas, en el valor que nosotras tenemos, valorar quienes somos. Es muy importante no tener miedo, no tener miedo al ridículo, estar seguras de lo que hacemos, de lo que queremos y si tenemos que salir a defender a una compañera, a una hermana, salir y hacerlo con convicción propia. Lo más libre que una puede hacer es salir. Si no es con cada una de nosotras, hasta acá no se hubiese llegado, sin las mujeres luchando por su propia vida, las más grandes ayudando a las más chicas, y las más chicas, por ellas mismas. Esa es la hermandad, todas nos necesitamos, yo sola no puedo, te necesito a vos, a otra, a la hermana, sola es imposible. Necesitamos la confianza en nosotras mismas, evitar la competencia. Nosotras luchamos por la vida, por eso luchamos por todas. Solas no llegamos a nada, pero juntas llegamos a todo.

Daniel y Susana (padres de Cecilia Basaldúa), Guillermo y Marta. Foto Sebastián Smok.



Foto Sol Tunni.

Foto: Sol Tunni

Foto: Sebastián Smok
Nota
Resultados en la Cumbre Científica de Naciones Unidas: Argentina con agrotóxicos al 100%

El total (100%) de participantes argentinos en una investigación internacional sobre agrotóxicos “presentó un rango de 6 a 13 plaguicidas en orina, un rango de 2 a 10 plaguicidas en sangre y un rango de 0 a 18 plaguicidas en materia fecal”. El problema incluye a personas que viven lejos de las fumigaciones, por lo que se consideró a estos plaguicidas como «omnipresentes». Se encontraron además los venenos en los alimentos, el polvo del hogar, los granos de cultivos, animales, alimentos para animales, suelos y agua.
A través de una conferencia virtual desde Nueva York, durante más de 3 horas, el proyecto SPRINT reveló este miércoles 27 -Día de la Salud Ambiental- los resultados del estudio realizado en Europa y en la provincia de Buenos Aires (como principal exportadora de soja para alimentación animal).
Entre los venenos detectados están obviamente el glifosato (genotóxico y probable cancerígeno) y el clorpirifos (que pese a estar prohibido en Argentina se sigue vendiendo hasta en los supermercados). El informe señala además los “cócteles”, que mezclan químicos para aumentar la potencia de cada veneno, reuniendo hasta 120 plaguicidas.
La dirección del INTA prohibió a la doctora Virgina Aparicio (que integró en la investigación) participar en cualquier instancia actual del proyecto, y hablar con la prensa, siendo que se trata de un tema de salud pública.
Algunos de los datos que, pese al silencio y a la mordaza oficial, se revelaron en el marco de la Cumbre Científica de la Asamblea General de las Naciones Unidas.
En alimentos: “el total de participantes argentinos presentó un rango de 6 a 22 plaguicidas en la muestra de alimentos”.
En el polvo del hogar: “el total de muestras analizados en Argentina presentó un rango de 43 a 86 plaguicidas en polvo del hogar”.
Granos de cultivos: “el total de muestras analizadas en Argentina presentó un rango de 0 a 8 plaguicidas en grano”.
En animales: “el total de animales analizados en Argentina presentó un rango de 1 a 12 plaguicidas en orina, un rango de 0 a 16 plaguicidas en materia fecal”. (Los de sangre continúan pendientes).
En alimento para animales: “un rango de 5 a 25 plaguicidas en alimento animal”.
En suelos: “el total de muestras analizados en Argentina presentó un rango de 0 a 12 plaguicidas en suelo”.
Agua superficial: en “el total de muestras analizadas presentó un rango de 10 a 28 plaguicidas en agua superficial”.
Por Anabel Pomar

Resultado global presentado sobre las concentraciones de glifosato en seres humanos. Argentina lidera esa tabla con absoluta comodidad.
En el día de la celebración del día de la salud ambiental, miércoles 27 de septiembre, en Nueva York, EE. UU., en el marco de la Cumbre Científica de la Asamblea General de las Naciones Unidas (UNGA78) por primera vez para grandes audiencias pudieron conocerse parte de los resultados del proyecto europeo SPRINT (siglas en inglés de Transición Sostenible de Protección Vegetal: Un Enfoque de Salud Global 2020/2025).
¿Qué es el SPRINT? Es un proyecto financiado por La Unión Europea (UE) que busca identificar los residuos de los agrotóxicos, en ecosistemas y en humanos, y analizar el peligro de la sinergia (la combinación o mezcla) entre los plaguicidas hallados. Esto último, algo jamás contemplado a la hora de aprobar esos peligrosos venenos en el mercado, ni en el llamado “viejo continente”, ni en nuestro país.
En 2021 los muestreos en el marco de ese proyecto además de realizarse en los 10 países europeos participantes se ampliaron a la provincia de Buenos Aires.
¿Por qué se incluyó a nuestro país? Por ser el principal exportador de soja para alimentación animal al mercado europeo.
Entre las principales conclusiones del evento de este miércoles en NY, pudieron escucharse las voces de expertas y académicos participantes de ese proyecto. Contaron, basados en rigurosa información, cómo los agrotóxicos usados en la agricultura veneno-dependiente están contaminándolo todo. Cuerpos, comida y ambientes. Una de las palabras que más se repitió en las presentaciones, fue “omnipresente”. Los agrotóxicos están en todos lados: incluso en donde no son utilizados.
Entre los cuadros con centenares de nombres de moléculas químicas usadas en la agricultura, destacan algunos de los agrotóxicos más fumigados en nuestro país. El herbicida glifosato, y su metabolito AMPA, en los primeros puestos. Y para los muestreos en Argentina, en cantidades hasta tres veces superiores en algunas matrices. También el clorpirifos, recientemente prohibido en el país pero que se puede seguir comprando en cualquier góndola de supermercado en el sector de insecticidas.

Resultados de plaguicidas en las muestras en orina.
El momento de la presentación es importante ya que este próximo 13 de octubre la Unión Europea deberá votar si decide re-autorizar el uso del glifosato. Desde la coordinación del SPRINT aseguraron que a la brevedad la información –que ya fue presentada en la euro-cámara– será publicada y distribuida al público general para lograr mayor difusión. También aseguraron que esperan que tales resultados impidan que se concrete la renovación del peligroso herbicida.
Omnipresentes
Ver la presentación de esos estudios que respaldan una afirmación que muestra la magnitud del daño, estremece. Hasta las personas que consumen o producen alimentos sin usar agrotóxicos tienen sus cuerpos contaminados. Y aquellas que consumen alimentos libres de agrotóxicos, también. El cuadro completo muestra que la exposición ambiental llega a todas las personas, no solo a quienes producen con venenos o viven en zonas rurales. Y por todas las rutas de exposición.

Los resultados de los venenos en materia fecal.
En los hogares
Como ejemplo se puede mencionar lo que se encontró al medir el polvo de hogares, presentado por Daniel M. Figueiredo, de la Universidad de Utrecht de Países Bajos. Los resultados indican que los agrotóxicos llegan a impactar en los organismos más por los ambientes que por la dieta misma: también son una ruta de exposición directa. El más detectado es el glifosato y su metabolito AMPA, en un cóctel de sustancias químicas peligrosas en un rango de entre 25 y 120 plaguicidas.
Otra constante: los cócteles de agroquímicos. No hay una sola sustancia sino decenas o cientos, mezcladas para aumentar la potencia del veneno. En el caso presentado impactaban tanto a los vecinos de producciones convencionales cómo orgánicas.
A su turno, Hans Mol de la Universidad de Wageningen de Países Bajos, en la presentación de lo hallado en muestras de fluidos humanos –en los que el glifosato vuelve a estar entre lo más detectado. Los resultados señalan que hay presencia del herbicida genotóxico y probable cancerígeno en orina en el 86,1% de los argentinos muestreados y en el 35,2% de los europeos, mientras al analizar las heces humanas se detecta ese plaguicida en el 70,5% de las personas residentes en Europa y en el 100% de los bonaerenses.
Para el caso del clorpirifos, el 3,7% de europeos tiene en sus heces ese tóxico, mientras que para la Argentina el número asciende a 37,7%. Nuevamente salimos campeones, esta vez de otro podio tóxico.
La mordaza
En la conferencia virtual –toda en inglés– que duró tres horas y a la que asistió lavaca y aproximadamente un centenar de personas conectadas desde distintas partes del mundo, no estuvo la investigadora a cargo del proyecto en Argentina, la doctora Virginia Aparicio.
Lavaca consultó a la investigadora del INTA el porqué de su ausencia que para la decena de personas conectadas desde Argentina no pasó desapercibida. Aparicio no tiene autorizado por orden directa de la dirección de ese organismo estatal participar de ninguna instancia del SPRINT, ni hablar con la prensa.
Lavaca se comunicó con el INTA (socio número 16 identificado como CSS11-Buenos Aires dentro del proyecto SPRINT) pero nuevamente, como sucede desde hace meses, no hubo respuesta oficial.
El organismo público impidió que hasta el día de hoy los resultados de lo muestreado en nuestro país se difunda. En julio de este año, pese a esa censura oficial, la vaca pudo conocer los resultados de ese muestreo en territorio y población bonaerense y publicarlo.
Del muestreo en Argentina participaron 73 personas. De las 73, 1/3 consumidoras, 1/3 habitantes de pueblos pequeños y “vecinos de productores”. Y 1/3 productores agropecuarios de los cuales la mitad usa plaguicidas y la otra mitad trabaja agroecológicamente. También se incluyó un monitoreo en 14 establecimientos rurales. Se tomaron pruebas en ambiente, alimentos, grano y muestras biológicas en animales.
“El total de participantes argentinos presentó un rango de 6 a 13 plaguicidas en orina, un rango de 2 a 10 plaguicidas en sangre y un rango de 0 a 18 plaguicidas en materia fecal” es una de las revelaciones de la investigación.
En los ambientes en los que esas personas se mueven a diario, “el total de participantes argentinos presentó un rango de 7 a 53 plaguicidas en las pulseras” de detección.
La vida cotidiana asediada
En las consideraciones preliminares de esos estudios personales que trascendieron se consigna: “Las mezclas de residuos de plaguicidas están presentes en los cuerpos humanos. Las personas se exponen a los plaguicidas en su vida cotidiana (datos de pulseras). La mayoría de los residuos son peligrosos para el ecosistema y los humanos”.
En alimentos, “el total de participantes argentinos presentó un rango de 6 a 22 plaguicidas en la muestra de alimentos”.
En el polvo del hogar, en “el total de muestras analizados en Argentina presentó un rango de 43 a 86 plaguicidas en polvo del hogar”.
Granos de cultivos, en “el total de muestras analizadas en Argentina presentó un rango de 0 a 8 plaguicidas en grano”.
En animales, en “el total de animales analizados en Argentina presentó un rango de 1 a 12 plaguicidas en orina, un rango de 0 a 16 plaguicidas en materia fecal”. (Los de sangre continúan pendientes).
En alimento para animales, en “un rango de 5 a 25 plaguicidas en alimento animal”.
En suelos, “el total de muestras analizados en Argentina presentó un rango de 0 a 12 plaguicidas en suelo”.
Agua superficial (en la zona de trabajo de SPRINT) en “el total de muestras analizadas presentó un rango de 10 a 28 plaguicidas en agua superficial”.
Nota
Tucumán: condenan a un funcionario judicial y en el fallo recomiendan colgar placas en Tribunales que digan «un ambiente violento de trabajo afecta el servicio de justicia»
Un funcionario judicial de Tucumán fue condenado por abuso sexual: 4 años, obligación de reparación económica, capacitación y placas en Tribunales. El hecho no es aislado: el Observatorio Lucía Pérez lleva adelante un registro que incluye 420 funcionarios (integrantes del Poder Ejecutivo, Poder Legislativo, Poder Judicial, de las cúpulas de las Fuerzas de Seguridad y de la Iglesia Católica) denunciados por violencia de género. Los argumentos e implicancias de un fallo ejemplar.
Jorge Edmundo Mistretta, exjefe de despacho de la Secretaría Electoral del Juzgado Federal N° 1 de Tucumán, jubilado desde 2019, fue condenado a cuatro años por abuso sexual contra dos de sus empleadas. Los abusos ocurrieron en 2013 y 2015: incluye tocarle los pechos a una de ellas y querer besarla, comentarios sexuales groseros, e intento de tocar a otra de las denunciantes.
En el fallo del Tribunal Oral en lo Criminal Federal de Tucumán, compuesto por la jueza María Noel Costa, y los jueces Carlos Enrique Jiménez Montilla y Enrique Lilljedhal, se ordenó:
- La inmediata detención, aunque cumplirá prisión domiciliaria por su estado de salud.
- Una indemnización de $4.4 millones de pesos y 3.6 millones de pesos para cada una de las víctimas.
- La realización de un programa de capacitación sobre perspectiva de género y en política de prevención, sanción y eliminación de la violencia contra la mujer.
- Se solicitó a Recursos Humanos de la Corte Suprema de Justicia Nacional que “se arbitren los mecanismos administrativos necesarios por una medida restaurativa que contemple la incorporación a una de las oficinas judiciales de esa jurisdicción -de la Cámara o del Tribunal Oral -, debiendo garantizar la ‘no revictimización’ de una de las víctimas”.
- Además se recomendó que se coloquen placas en tribunales donde sucedieron los hechos que digan: “Un ambiente violento de trabajo afecta el servicio de justicia. No a la violencia ni al acoso”.
Los fundamentos se conocerán el próximo 29 de septiembre.
El “caso” no es aislado. El Observatorio Lucía Pérez lleva adelante un registro de denuncias por violencia de género contra integrantes del Poder Ejecutivo, Poder Legislativo, Poder Judicial, de las Fuerzas de Seguridad y de la Iglesia Católicas.
El registro incluye ya 420 funcionarios denunciados, entre intendentes, diputados, fiscales, sargento, jueces, asesores, concejales, cabos, decano, sacerdotes y un largo etcétera. De todos los denunciados 99 son del Poder Judicial, al igual que Jorge Edmundo Mistretta; 139 del Poder Ejecutivo; 62 del Poder Legislativo; 67 de la Iglesia Católica; y 53 de las cúpulas de las fuerzas de seguridad.
El padrón de funcionarios denunciados se puede ver acá

El Estado argentino se comprometió en 2020 a llevar un registro público de funcionarios judiciales denunciados por violencia de género como parte de un acuerdo amistoso alcanzado en el marco de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos (CIDH). Hasta el momento lo hizo de forma incompleta y escasa, por ello comenzó a realizarlo, de manera autogestiva, el Observatorio Lucía Pérez que sumó además otros poderes para completarlo y con esa información reflexionar acerca de qué relación hay entre la ausencia de políticas públicas de contención y prevención y estas prácticas impunes.
Lo que se ve: la consigna “El Estado es responsable” se hace carne en la sistematización de esta información. No lo es solamente por omisión, o ineficaz: es un Estado violento.
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